
Litha est l’une des huit grandes fêtes de la Roue de l’Année, célébrée au moment du solstice d’été, généralement autour du 21 juin dans l’hémisphère nord. Ce moment marque le point culminant du cycle solaire : le jour le plus long, la nuit la plus courte. C’est une fête païenne ancestrale dédiée à l’abondance, à la chaleur, à la fertilité de la Terre, et bien sûr, à la lumière du Soleil.
Dans les traditions celtiques et germaniques, Litha est un temps de prospérité, de gratitude et de connexion avec la nature. C’est également une période de grande puissance magique, où l’énergie du Soleil est à son apogée.
Les Origines de Litha
Litha tire ses racines des célébrations pré-chrétiennes qui honoraient les cycles agricoles et solaires. Cette fête n’est pas née d’une seule culture : on retrouve des célébrations du solstice d’été chez les Celtes, les Germains, les Nordiques, mais aussi dans de nombreuses autres civilisations anciennes.
Le mot « Litha » est issu du calendrier anglo-saxon et fut popularisé dans la tradition wiccane moderne par Gerald Gardner, l’un des fondateurs de la Wicca, qui a contribué à redonner vie à ces anciennes fêtes saisonnières. Dans la Roue de l’Année, Litha s’oppose à Yule, le solstice d’hiver, formant ainsi l’un des pôles de l’année solaire.
Les symboles et éléments de Litha
Cette fête est riche en symboles naturels et spirituels. Elle célèbre l’apogée du soleil et toute la vitalité qui en découle. Les éléments associés à cette saison sont autant de rappels de lumière, de chaleur, de croissance et d’abondance. Voici les principaux symboles que l’on retrouve traditionnellement à cette période :
- Le soleil : au cœur de Litha, il symbolise la force, l’énergie, la clarté et la réussite. C’est le moment idéal pour rayonner et faire le point sur ce que l’on a accompli.
- Le feu : représente la version terrestre du soleil. Les feux de joie, bougies et rituels autour des flammes sont courants pour célébrer cette énergie.
- Les fleurs et les herbes sauvages : particulièrement celles cueillies au solstice, comme la lavande, le millepertuis ou la sauge, qui sont utilisées pour leurs vertus protectrices et purificatrices.
- Les fruits rouges et les premières récoltes : symboles d’abondance, ils marquent le début des moissons et des bienfaits offerts par la nature.
Le Combat du Roi Chêne et du Roi Houx
Dans la mythologie celtique, Litha marque un moment clé du combat éternel entre le Roi Chêne et le Roi Houx, symbolise le cycle éternel des saisons. Le Roi Chêne qui règne de Yule à Litha représente la lumière, la chaleur et l’abondance de l’été, tandis que le Roi Houx qui lui règne de Litha à Yule, incarne la force et la rigueur de l’hiver. Leur lutte symbolique reflète la transition entre ces deux périodes, où la victoire du Roi Chêne signifie le plein épanouissement de la nature.
Cette histoire nous rappelle que la nature fonctionne en cycles, avec des phases de croissance et de déclin, et que chaque saison a sa place et son importance. Litha célèbre ainsi non seulement la lumière et la vie, mais aussi le respect de ces rythmes naturels, essentiels à l’équilibre et au renouveau. C’est une légende que j’affectionne tout particulièrement, car je la trouve pleine de poésie. Elle m’aide aussi à mieux vivre le déclin progressif de la lumière après Litha, jusqu’à l’arrivée de l’ombre qui s’installe doucement jusqu’à Yule — une période que je ne porte pas autant dans mon cœur.
Les divinités associées à Litha
Litha, fête du solstice d’été, est naturellement liée à des divinités solaires, de la fertilité, de l’amour et de l’abondance. En cette période d’apogée de la lumière, on célèbre les puissances qui incarnent la force vitale, la nature en pleine maturité, les plaisirs sensuels et la prospérité.
Parmi les figures divines souvent invoquées à Litha, on retrouve :
- Aphrodite (Grèce) et Vénus (Rome), déesses de l’amour, de la beauté et du désir — elles symbolisent l’épanouissement des sentiments et la sensualité.
- Freyja, la déesse nordique de la fertilité, de la magie et de la guerre, incarne à la fois la puissance féminine et la force de la nature.
- Cernunnos, dieu celte de la fertilité, de la forêt et des animaux, souvent représenté avec des bois de cerf, veille sur la vitalité de la terre et l’énergie masculine sacrée.
- Lakshmi, déesse hindoue de la prospérité, de la chance et de l’abondance, apporte lumière, richesse et harmonie spirituelle.
- Vesta, déesse romaine du foyer et du feu sacré, incarne la flamme intérieure, la stabilité et la chaleur de la maison — une énergie essentielle à ce moment solaire.
Ces divinités illustrent la diversité des traditions autour du monde, mais toutes célèbrent les forces de vie, de lumière et d’expansion qui culminent à Litha.
Litha, le solstice d’été est une ode à la lumière, à la chaleur et à la vitalité. C’est un temps de gratitude pour les fruits de la Terre, de connexion aux forces naturelles, mais aussi de puissance personnelle : on célèbre l’abondance dans nos vies, nos projets qui fleurissent, nos intentions qui prennent forme.
Même si cette fête est parfois oubliée dans notre culture moderne, elle continue de vivre dans les traditions néo-païennes, dans les rituels de pleine nature, et dans tout moment où l’on choisit de célébrer la lumière, extérieure comme intérieure.
